L’intérieur de la cathédrale

Le maître autel.
Le chapitre de la Major décide le 20 décembre 1701 de remplacer le maître autel. Le nouvel autel est consacré le 21 décembre 1703. L’évêque, Mgr de Vintimille du Luc y place les reliques de saint Victor ainsi que celles d’autres saints (ces reliques étaient dans le précédent autel). Les reliques sont enfermées dans une boîte de plomb cachetée et scellée aux armes de l’évêque.
L’ancien devant d’autel (du 12e siècle) est placé dans la chapelle Saint-Sérénus. Cet autel est remplacé par Mgr Eugène de Mazenod en 1843. Il reste en place jusqu’à la démolition de la cathédrale à partir de 1854.
Un sarcophage était autrefois dans l’église, trouvé dans le cimetière de la Major. Ce tombeau était orné de bas-reliefs et de cannelures. Il a été offert à la ville en 1850 par Mgr Eugène de Mazenod. On y voit au centre trois personnages, dont un magistrat romain assis sur une chaise, qui semble prononcer un discours aux deux autres. A gauche, une femme tient une plume à la main ; à droite un autre personnage qui écoute le discours.

Les fonts-baptismaux.
Les fonts-baptismaux ont remplacés la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue. Ils furent construits en 1652. Ils étaient composés d’une coupole supportée par quatre colonnes cannelées avec au centre une cuve circulaire en marbre blanc. Au fond de la chapelle était placé un bas-relief en marbre représentant le baptême de Jésus Christ avec cette inscription : ANNO MDCLII. INOCENTIO X SUMO PONT.REG.LUDO.XIV.STEPH.DE PUGET EPIS. SEDE.FACTU.G.P.AUTHORE.
C’est sous l’épiscopat de Mgr Etienne de Puget que fut posé ce bas-relief, Certains l’ont attribué à Pierre Puget.

Le monument de St Lazare.
Ce monument important de la cathédrale fait l’objet d’une page spéciale.

Le bas-relief en faïence.
D’après Marchand, peintre du XVIIIe siècle, il existait trois bas-reliefs en céramique à Marseille : celui de la Major, celui des Accoules et enfin un à l’observance. Ils étaient l’œuvre des frères Della Robbia, artistes florentins qui vinrent en Provence sous le règne de François 1er.(On peut aussi voir une faïence à Notre Dame de la Garde qui leurs a longtemps été attribué)
La céramique de la Major montre, avec des détails inégalés, et beaucoup de réalisme, Jésus après la descente de la croix. A la tête de Jésus, derrière, se tient St jean, debout. Vient ensuite Marie, la mère de Jésus. Son visage est marqué par l'âge. Plus à droite, les personnages sont jeunes : Marie Jacobé, Marie Salomé, enfin Sara, debout à droite. Agenouillée, Madeleine essuie avec un linge le sang qui coule des pieds de Jésus. Cette faïence se trouve toujours dans la chapelle de St Sérénus, sur le mur nord à gauche.


La céramique du XVIe siècle de l'atelier Della Robia.