christianisme
Le début du Christianisme à Marseille
Selon la légende, Marseille reçoit, la première, parmi les cités de la Gaule, la foi chrétienne.
En effet, en terre sainte, persécutée par les romains, une famille de juifs convertis à la nouvelle religion, est jetée à la mer à bord d’une barque sans gouvernail et sans voile. Ils échouent sur les rivages d’une île nommée Camargue, à sept lieues de la ville d’Arles, territoire appartenant à la cité marseillaise (1).
Les passagers de cette barque sont Lazare, l’ami du Christ ; Marthe et Marie Madeleine, ses deux sœurs ; Sara (Marcelle) leur servante ; Marie Jacobé, mère de Saint Jacques le mineure ; Marie Salomé, mère de Saint Jacques le Majeur ; Maximin ; Cidoine l’aveugle-né ; et Joseph d’Arimathie.
Selon Strabon, les Marseillais avaient érigé sur l’île un temple à la gloire de Diane d’Ephèse.
Peu de temps après, il est dit que Lazare et ses sœurs se logèrent dans le péristyle d’un petit temple abandonné, situé devant le portique du temple de Diane (Anté porticum templi Dianoe) (2).
Quel temple ? Celui de Camargue, ou celui de Marseille ?
Marie-Jacobé, Salomé, et Sara restent sur l’île (Saintes Maries de la mer), tandis que Marthe s’en va à Tarascon et vainc la tarasque. Maximin part pour Aix en Provence. Lazare demeure à Marseille et Marie Madeleine se réfugie dans une grotte de la Sainte Beaume.
Il ne nous appartient pas de valider ou non cette légende.
Une chapelle est élevée à l’endroit où les trois frères et sœurs se sont réfugiés, sur la place des treize cantons dit C Bousquet. «
Cette chapelle existait de temps immémorial, lorsqu’elle fut rebâtie en 1220 et depuis en 1613 » (source Grosson)
Dans le secret, nous pouvons l’imaginer, Lazare prêche la nouvelle foi (ainsi est-il le premier évêque ?), à ses dépens. Cela lui coûte la vie. Voici ce qu’en dit Bouche : «
Estant sollicité par le proconsul de sacrifier aux faux dieux, il aima mieux mourir que de renoncer à celuy qui luy auait autrefois donné vne seconde vie : et persistant en sa résolution, on le déchire avec des peignes de fer, on le fait rôtir dans vne cuirasse de fer ardente, on le perce à coups de traits, et finalement, estant demeuré vainqueur de tous ces tourments, on luy rauit la vie par la séparation de sa teste du reste de son corps. » (Histoire de Provence) (3)

(1) Certains auteurs, dont Ruffi, pensent que la barque a abordé directement à Marseille.
(2) La chapelle de Marie Madeleine de la vieille Major était orné d’un bas relief la représentant en face d'un important auditoire et devant le portique d’un temple. Dans les titres du XIIe siècle celui-ci était nommé : Petra imaginis, et lapis imaginis.
(3) Il existe des souterrains, place de Lenche, dans les caves dites de st Sauveur, dont un étroit réduit nommé prison de st Lazare. Avant son martyr il aurait été enfermé dans ce caveau.


La vieille Major, ou du moins ce qu'il en reste.
Ce mur en mauvais état est l'intérieur du mur Est de l'ancienne chapelle de la vierge.