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Nous sommes au début du 19e siècle. L’ancienne Major est en ruines et a été fermée au culte. Le siège épiscopal est rétabli en 1823, et Mgr Eugène de Mazenod connaît bien l’état de la cathédrale. En 1837, il expose au roi Louis Philippe l’urgence du problème.
En 1838, il souhaite la construction d’une nouvelle cathédrale. Les Réformés en haut de la Canebière, conviendraient bien ; l’Eglise y possède les terrains. Il soumet le projet au conseil municipal qui donne son approbation ; mais les choses en restent là. Le projet est repris en 1844 sans plus de succès. Marseille, alors en pleine expansion, est le point de départ et de communication avec l’empire colonial d’Orient et d’Afrique. Le port de la Joliette vient d’être construit et l es autorités civiles veulent ériger la nouvelle cathédrale sur les lieux même de l’emplacement historique de l’ancienne cathédrale, dominant le nouveau port. Les financiers auront finalement gain de cause.
Le 26 septembre 1852, Mgr Mazenod reçoit le Prince-Président dans la vieille Major, fort délabrée, pour la pose de la première pierre : « Que ne puis-je le faire dans un temple plus digne de la solennité de ce jour et de la grandeur de notre cité ! Ces murs en ruines, cet édifice étroit et informe vous diraient avec plus d’éloquence que toutes les paroles, quels sont les vœux de notre catholique population. Mais avant même que vous eussiez vu un tel édifice, j’ai recueilli hier de votre auguste bouche l’heureuse nouvelle que vous vouliez poser la première pierre de la future cathédrale pour laisser, m’avez-vous dit avec tant de bonté, ce souvenir de votre passage... »
Les dépenses générales sont estimées à 9.360.106 Francs.
Léon Vaudoyer est choisi par l’administration pour diriger la construction de la nouvelle cathédrale. Il sera secondé par Henry Espérandieu. A la mort de Léon Vaudoyer en 1872, son élève lui succède, mais il décède deux ans plus tard
Henry Revoil, architecte des monuments historiques depuis 1850 prend alors leur succession. Le gros œuvre étant terminé, il reste la décoration intérieure semblable celle de Notre-Dame de la Garde : mosaïques, peintures, mobilier, bronzes, etc. En 1884, la cathédrale est presque terminée, les dépenses s’élèvent à 8.102.928 Francs. L’argent manque, et la cathédrale est réceptionnée le 30 novembre 1893 après quarante ans de travaux inachevés. Les mosaïques du sol et du porche sont posées, celles des murs et coupoles sont absentes. Elles le sont toujours aujourd’hui. Le ciborium est placé en octobre 1895. Le 24 janvier 1896, la cathédrale est élevée au rang de basilique mineure par le pape Léon XII. Cette même année, on pose l’autel majeur, les autels du chœur paroissial et du chapitre ainsi que ceux des chapelles absidiales et des fonts baptismaux. La cathédrale est consacrée le 6 mai 1897.
La vieille Major a été en partie conservée. La nouvelle cathédrale est bâtie sur des terrains gagnés sur la Mer. D’importants travaux de terrassement ont permis de dégager une immense terrasse à l’Ouest de la cathédrale. Une part importante de la construction de l’édifice repose sur des remblais. Du côté du port, des arcades soutiennent l’esplanade, et un escalier à double voie permet d’y accéder, neuf mètres plus haut.
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1 . De gauche à droite les statues de Marie Madeleine, Lazare, Pierre, Jésus, Paul, Maximin et Marthe.
2 . De l'intérieur vers l'extérieur : Cannat, Urbain V, et Victor.
3 . Toujours de l'intérieur vers l'extérieur : Théodore, Serenus, et Mauront.
4 . Le fronton avec le couronnement de Marie par Guillaume.
5 . Les Saintes Maries arrivant en Provence par Cavelier. Un pécheur et son filet ainsi qu'une mère et son enfant les accueillent.
6 . Ici est représentée l'arrivée de Lazare et ses amis par le sculpteur Thomas. 7 . La chapelle du Sacré Coeur dite du Chapitre, ou sanctuaire canonial.
8 . La chapelle Saint Lazare qui sert aux offices paroissiales le dimanche.
9 . Le déambulatoire et les six chapelles rayonnantes.
10 La chapelle de la Vierge qui accueille aujourd'hui le tombeau de Mgr E de Mazenod. 11 Le ciborium
avec l'autel majeur. |