Baptistère Vieille major nouvelle major

Quelques sculptures

Fragments de l’époque gréco-romaine.
Nous avons évoqué précédemment les deux bases de colonne trouvées sur le sol du baptistère.
En marbre blanc, elles sont adossées au mur, aux angles du pan nord (1,20m de côté, 42 cm de hauteur). Elles sont moulurées à double tore contigus et semblent donc appartenir à la période romaine décadente.
D’autres débris, ont été trouvés aux abords du baptistère. Tout d’abord un chapiteau d’ordre corinthien, en marbre blanc grec mesurant 88 cm de hauteur et 66 cm de diamètre toutes les parties en saillie ont été endommagées, ce qui laisse à penser qu’il a pu faire une chute. Un fût de colonne a été trouvé près de la piscine.
Avec ce matériel, François ROUSTAN a pu reconstituer une colonne complète :
    Hauteur de la base :                42 cm
    Hauteur de la colonne :             6m59
    Hauteur du chapiteau :              88 cm
Soit une hauteur totale de 7m89, ce qui équivaut à trois étages d’un immeuble actuel.

La période mérovingienne.
Si l’ossature du baptistère de Marseille est empruntée aux romains, il n’en est pas de même des décors et pavages. Ils ont été conçus par des artistes du Ve siècle.
Ont été ainsi trouvés, sans que l’on puisse affirmer s’ils appartenaient bien au baptistère, et non à la cathédrale primitive :
   - Un fragment de table d’autel, en marbre blanc, dont la table devait être soutenue par quatre colonnes.
   - Un chapiteau en marbre blanc, sculpté par quatre feuilles aux angles. Ce chapiteau complète parfaitement le fragment d’autel ci-dessus.
   - Une base en marbre blanc faisant corps avec le fut du chapiteau précédent.
   - Une table d’autel en marbre blanc grec de 34 cm de longueur.
François ROUSTAN dénombre ainsi treize fragments.
Aucune statue de l’époque gréco-romaine ne fut retrouvée. Les premiers chrétiens s’affichant au grand jour n’y sont pas étrangers. En effet, les lois de l’empereur Constantin les poussaient à faire disparaître les idoles païennes.
Une statue, en marbre de 71 cm de hauteur a été trouvée. Elle n’a ni tête, ni pieds. Le bras droit est absent.
Est-ce la statue de sainte Marie Madeleine comme le pense François Roustan ?